Dead Hungry Dinner
Il est 16h30 et je termine une session d’environ cinq heures sur Dead Hungry Dinner.
J’avais carrément faim pour enchaîner comme ça, mais je dois dire que là, j’ai un peu les dents du fond qui baignent, si vous me passez l’expression.
Dead Hungry Dinner fait partie de ces jeux qui se dévorent comme une plaque de chocolat : pas besoin de se demander si on a faim. On l’entame, on prend son pied, on finit par l’engouffrer et droit derrière on se demande pourquoi on a fait une bêtise pareille, notre estomac nous rapellant amèrement qu’il vaut mieux déguster les bonnes choses un peu plus tranquillement…
Au passage, ces autres jeux indépendants sont excellents !
Métaphores douteuses mises à part, Dead Hungry Dinner est donc un de ces petits jeux avec un concept terriblement simple, mais qui fonctionne comme une horloge; qu’on engouffre et qui nous avale une après-midi sans qu’on y ait rien vu.
Concrètement, voilà comment ça se déroule :
Le joueur est amené à prendre la place de deux jumeaux qui, pour distraire l’attention d’une bande de Zombies affamés, se sont mis à organiser des repas de « Brainberries » (soit, « baies de cerveau »).
Il s’agit donc de mettre à table ces charmants monstres, leur servir un plat, encaisser la monnaie, puis nettoyer la table pour le client suivant.
Chacune de ces actions nécessite un clic (et un seul !), mais il s’agit de gérer entre cinq et neuf tables en même temps, tout en gardant un oeil sur la file d’attente. Bien sûr, vos clients n’attendront pas indéffiniment d’avoir une place, et en perdre trop se traduit par un échec.
Par dessus ce gameplay de base viennent se coller deux ou trois éléments intéressants, que sont par exemple quelques sorts pour calmer les clients mécontents ou faire courir votre serveuse à la vitesse de l’éclair, ainsi que certaines règles spéciales en fonction des monstres qui désirent manger chez vous.
En vérité, rien de vraiment renversant.
Le concept marche extrêmement bien pendant trois ou quatre niveaux du mode histoire : on est vite à l’aise et on se prend à cliquer comme un acharné après quelques minutes seulement. La difficulté est bien gérée et les sorts additionnels et les nouveaux monstres nous gardent en haleine de niveau en niveau. Malheureusement, la recette s’épuise avant la fin du jeu et nous laisse avec un sentiment un peu mitigé.
On aurait attendu un boss, ou au moins d’autres créatures qui auraient amené un vrai plus au jeu.
En dehors du mode histoire les développeurs de chez Black Market Games ne se sont pas vraiment foulés : un mode « Eat All You Can » (« bouffe à gogo ») qui correspond a un mode « Survie » tout bête : aucune nouveauté à signaler, c’est vraiment pour les affamés.
Au niveau son, il faut noter la bande originale dont certaines tracks sont très bien faites.
Pour conclure, Dead Hungry Dinner est un jeu sympathique, agréable à voir et à jouer, qui fonctionne bien pendant quelques heures très intenses, mais qui nous laisse sur notre faim une fois que l’on a découvert toutes les astuces.
Si vous aimez vous oublier un moment dans ce genre d’expériences, ce sera parfait, en revanche, les joueurs plus exigeants feraient mieux de passer leur chemin.
Les plus :
- + Bonne érgonomie (avec le patch 1.2 ! cf. site du développeur)
- +Vite addictif
- +Visuel agréable
- +Convient aux machines peu puissantes !
Les moins :
- – La durée de vie
- – La durée de vie…
- – J’ai déjà cité la durée de vie ?